Statistiques des accidents de la route en 2019.

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L’observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) annonce une mortalité inférieure en 2019 par rapport à l’année 2018, qui avait déjà connue une forte baisse. On constate une amélioration d’une dizaine de vies sauvées, passant de 3 248 à 3 239 décès. Bien que cela puisse sembler léger, la chute de la mortalité routière continue, et chaque vie sauvée compte.

Les grands gagnants : les véhicules motorisés.

Depuis cette dernière décennie, Les chiffres de la mortalité routière sont encourageants : moins 18,9% de morts entre 2010 et 2019. Cette année sonne comme l’année d’une conduite plus responsable. En effet, les décès liés à la route n’ont jamais été aussi bas. Tous conducteurs de véhicules motorisés confondus (automobilistes, motocyclistes, cyclomotoristes) connaissent une baisse entre -1 et -33 %. D’autant plus que la conduite hors agglomération offre une baisse d’accidents mortels plus importante en comparaison à la conduite en agglomération.

S’il y a de quoi se réjouir, il ne faut pourtant pas baisser les bras. Et grâce aux mesures gouvernementales face à l’inquiétude des accidents routiers, il se peut que nous puissions baisser plus fortement ce chiffre lugubre. Pour Christophe Castaner, Ministre de l'Intérieur le rabais de la limitation de vitesse sur les départementales, passant de 90 km/h à 80 km/h, n’y serait pas pour rien.

Zoom sur les chiffres

Si l’on en croit les chiffres, Mr Castaner n’aurait pas tort. Hors agglomération, la mortalité aurait frappé moins fort, avec une baisse notée de -4%, et 36 vies sauvées depuis juillet 2018 grâce à la mesure de limitation à 80km/h sur les départementales.

Du côté des régions, les trois meilleurs élèves, avec une nette baisse de mortalité routière, sont : l’Ile de France, le Centre-Val de Loire et la région Grand Est. Ils constituent ensemble un affaiblissement de la mortalité, avec pas moins de 20 à 40 vies sauvées par rapport aux années précédentes.

Les mauvais élèves, nommés Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Haut de France, comptabilisent une hausse de la mortalité routière comprise entre 10 et 70 décès de plus que les années précédentes.

Les piétons et les vélos à la traine

Bien que des efforts aient été constatés pour les véhicules motorisés, les piétons et les vélos souffrent d’une flambée du chiffre de décès comptabilisés. Les vélos, notamment, connaissent un accroissement meurtrier de plus de 5% de décès en plus que l’an passé. Nous pouvons expliquer ce phénomène par l’engouement du déplacement à vélo dans les grandes villes, profitant d’installations de vélos à libre-service. Les bonnes pratiques des préventions routières sur ce type de transport sont encore à améliorer dans la conscience collective. L’installation de pistes spéciales aux travers des villes pourrait également réduire nettement ce chiffre consternant. Des efforts sont à faire donc, autant du côté des citoyens que des villes proposant la mise à disposition de vélos en libre service.

Un nouveau chiffre fait tristement son apparition dans les colonnes des transports nationaux, celui des « Engin de déplacement personnel ». Appelé plus communément « trottinette électrique » fut la cause de 8 morts. Récemment, les trottinettes électriques sont entrées dans le code de la route et s’acquittent, tout comme les vélos et les véhicules, de devoirs et obligations sur les routes.

Quelques conseils pour s'améliorer

Ensemble, nous pouvons lutter contre la mortalité routière. Se protéger, c’est aussi protéger les autres. En premier lieu, le respect des règles de bonne conduite compte par-dessus tout. Outre les accidents environnementaux, la responsabilité d’une personne face aux autres utilisateurs de la voie publique est la première façon de sauver des vies.

Pour les véhicules

Être garant de sa sécurité, celle de sa famille et celle des autres, c’est avant tout respecter le Code de la route et ses limitations de vitesse. L’attention, et les bonnes pratiques de préventions routières sont importantes pour une conduite en confiance. Il faut éviter tout élément pouvant altérer votre attention : musique trop forte ; discussion au téléphone ; alcoolémie... Le non-respect des limitations de vitesse peut lui aussi altérer votre attention. Une conduite trop rapide augmente considérablement le temps de freinage lors d’une situation inattendue et augmente la violence du choc en cas d'accident.

Pour les vélos, les trottinettes, et les piétons

L’usager de la voie publique, quel qu’il soit, se doit de respecter les règles fournies par la communauté. Le Code de la route reste donc tout aussi essentiel pour les citoyens utilisant des vélos ou des trottinettes électriques. Sans habitacle, votre corps est beaucoup moins protégé face aux agressions extérieures. Pour votre propre sécurité et pour limiter les dégâts en cas d’accident, le port d’un casque et de protections corporelles sont obligatoires. La nuit, ou en cas de visibilité réduite, il est fortement conseillé de se munir d’un gilet réfléchissant afin de prévenir les autres usagers de votre présence. Enfin, le respect des feux de signalisation est indispensable pour la sécurité de tous : piétons ; cyclistes ; utilisateurs de trottinettes électriques.

La France semble prendre au sérieux la problématique des accidents mortels de la route. Pour lutter efficacement contre la mortalité routière, autant en agglomération qu'en dehors, les efforts collectifs des usagers et du gouvernement continuent de faire progresser les chiffres de manière significative. En 2020, nous attendons un chiffre encore plus faible que l'année 2019, et battre une nouvelle fois ce record historique (nous pouvons le faire, ensemble). Le confinement de ce printemps en raison de l'épidémie de covid-19 devrait contribuer, lui aussi à une baisse importante des accidents de la route.