Accueil > Articles > Conduire pendant sa grossesse, du 1er au 9éme mois.
La voiture ne constitue pas le moyen de transport le plus approprié pour les femmes enceintes. Cependant, la conduite n’est pas pour autant contre-indiquée en cas de grossesse. Certaines précautions s’imposent tout de même.
Conduire en étant enceinte
Grossesse et conduite ne sont pas inconciliables. Il convient, toutefois, d'être vigilant sur le fait que divers troubles en lien avec la grossesse, principalement durant les premiers mois, peuvent être dangereux sur la route : nausées, vertiges, fatigue…
Il est possible également que vous soyez plus nerveuse ou davantage réceptive à l’hostilité des autres conducteurs. Si cela vous est possible, essayez de vous éviter ce stress.
Lorsque votre ventre s'arrondira, il se peut qu'il vous gêne pour effectuer certaines manœuvres (marche arrière, créneau…) sans omettre les contractions qui arriveront bien vite. Faites en sorte de limiter, autant que possible, vos déplacements et surtout si c'est possible éviter les longues distances.
Comment bien placer sa ceinture de sécurité ?
Le bon positionnement de la ceinture de sécurité est une question qui revient souvent de la part des femmes enceintes. Pour rouler en toute sécurité, placez la sangle ventrale de votre ceinture sous votre ventre, aussi bas que possible sur l’os de votre bassin. De cette façon, vous éviterez le risque de chocs sur votre abdomen. Rassurez-vous : la ceinture ne fait pas souffrir votre bébé !
Vous pouvez utiliser un « guide-sangle » ou « ajusteur de ceinture de sécurité » destiné aux femmes enceintes. Il permet de positionner plus facilement la ceinture, idéalement sous votre ventre, au niveau de vos hanches, ce qui réduit l'inconfort lors de la conduite.
Précautions à prendre pour les longs trajets
Un voyage en voiture est toujours fatiguant pour une femme enceinte. La position statique des jambes n’est d’ailleurs pas conseillée pour la circulation sanguine. En cas de long trajet à effectuer, si vous vous approchez de votre terme et que vous êtes fatiguée, mieux vaut reporter votre déplacement. Si ce n’est pas possible, privilégiez le train ou encore l’avion (mais pas après 7 mois de grossesse). Cependant, si vous ne pouvez reporter ou annuler un voyage en voiture, ces quelques conseils vous seront utiles (que vous soyez conductrice ou passagère) :
- Évitez de prendre la route durant les journées de grande circulation (classées « rouges » ou « noir »), ce qui limitera la durée de votre trajet ;
- Évitez également les journées de forte chaleur ou, au contraire, de grand froid qui pourraient augmenter l'inconfort ;
- Faites des pauses tous les 100 km ou bien toutes les heures pour dégourdir vos jambes, boire de l’eau et aller aux toilettes ;
- Essayer de ne pas rouler plus de 3 heures par jour, c'est déjà beaucoup ;
- Évitez les secousses (routes en mauvais état, véhicule détérioré) risquant de déclencher des contractions si vous êtes proche du terme.
Risques inhérents à la conduite en étant enceinte
Il n’est, bien évidemment, pas interdit de conduire pendant sa grossesse, mais vous devez être consciente des risques que cela comporte. Le fait de conserver la même position pendant plusieurs heures est susceptible d’engendrer une insuffisance veineuse.
S’il vous arrive le moindre accrochage ou accident, même bénin en apparence, il est impératif de vous rendre aux urgences de l’hôpital le plus proche pour vérifier que cet incident n’a pas eu d’impact sur votre santé et celle de votre bébé.
Si vous risquez un accouchement prématuré, vous ne devez absolument pas prendre le volant. Il en est de même pour la femme qui ressent des contractions.
Bien gérer sa sortie de maternité
Il est important également de bien préparer sa sortie de maternité. Si cette dernière s’effectue en voiture, le bébé doit impérativement être attaché dans un dispositif adapté à son âge, soit groupe 0 ou O+ que ce soit une nacelle ou un siège auto « dos à la route ». Cet élément est fondamental pour sa sécurité.
Un siège auto « dos à la route » et homologué est à privilégier. Ce modèle préserve mieux le bébé d’un risque de traumatisme cervical en cas d’accident.
Il faut savoir que la tête d’un bébé représente 25 % de son poids total (10 % seulement pour un adulte). C’est pourquoi, en cas de choc violent vers l’avant, le cou de bébé, très élastique, ne pourra pas retenir sa lourde tête ce qui entraînera des séquelles physiques, parfois graves. Si un choc frontal survient, un siège auto « dos à la route » maintiendra bien la tête et le dos de bébé, limitant ainsi considérablement les risques de traumatismes.
L’idéal est d’acheter un siège auto à l’avance et de préparer son installation. Pour cela, lisez la notice d’utilisation à tête reposée pour être opérationnelle le jour J. Vous pouvez également utiliser un siège auto prêté en vous assurant, au préalable, qu’il est en bon état et homologué.
Si vous sortez de la maternité en taxi, la Code de la route n’oblige pas cette catégorie de véhicules à avoir un dispositif de retenue pour les enfants transportés. Toutefois, cette tolérance ne doit, en aucun cas, vous dispenser des mesures minimales de protection. Renseignez-vous en amont. Certains taxis mettent des sièges auto à disposition de leurs clients. Il vous suffit alors, au moment de la réservation, d’indiquer l’âge de votre enfant. Vous pouvez également vous munir de votre propre siège auto et l’installer dans le véhicule de ce professionnel.
Vous avez, à présent, toutes les cartes en mains pour que votre grossesse rime avec sérénité et sécurité au volant, pour votre bien, et celui de votre petit ange à venir.